Histoire du suicide, La société occidentale face à la mort volontaire
EAN13
9782213648545
Éditeur
Fayard
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Histoire du suicide

La société occidentale face à la mort volontaire

Fayard

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La mort volontaire a presque toujours été l'objet de la réprobation sociale.
Le Moyen Age l'assimilait au plus abominable des crimes, la considérant comme
une insulte à Dieu, et réservait une macabre exécution à ceux qui se
suicidaient.

Au fil des siècles, la question de la liberté de chacun sur sa propre vie a
pourtant resurgi chaque fois que les valeurs traditionnelles étaient remises
en cause: de Montaigne à Bacon, les humanistes vivent une première révolution
culturelle et s'interrogent prudemment sur l'interdit chrétien. La célèbre
interrogation d'Hamlet (1600) traduit le malaise lié à la naissance de la
modernité. Sous l'effet des crises de la conscience européenne, le débat
s'amplifie et la question est bientôt posée publiquement. " Ce n'est pas aux
gens aimables de se tuer ", affirme Voltaire, tandis que se multiplient les
traités qui tentent de comprendre les causes du suicide.

La Révolution dépénalise le suicide mais sans l'approuver: le citoyen doit
conserver sa vie pour la patrie. Le XIXe et le XXe siècle ne se montreront
guère plus ouverts, et le silence de l'Etat et l'Eglise contribueront à faire
du " meurtre de soi-même " l'un des derniers sujets tabous de notre époque.

Georges Minois, agrégé et docteur en histoire, docteur d'Etat, est membre du
Centre international de recherches et d'études transdisciplinaires (CIRET).
Historien des mentalités religieuses, il a publié de nombreuses études dans ce
domaine.
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