- EAN13
- 9782213710945
- Éditeur
- Fayard
- Date de publication
- 22/08/2018
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Autre version disponible
-
Papier - Fayard 18,00
C’est une ligne de béton tendue à dix mètres au-dessus de la
Beauce, qui barre depuis toujours le paysage de son enfance.
Elle devait servir de rampe à un véhicule révolutionnaire, un monorail
propulsé à 430 kilomètres à l’heure sur coussins d’air : l’aérotrain,
invention futuriste née de l’imagination de l’ingénieur Jean Bertin
et conçu pour relier, à très grande vitesse, les centres urbains de la
France pompidolienne. Si le projet fou de Bertin a fait long feu, cette
ruine du futur, elle, est restée debout, absurde, au milieu des champs.
Enfant, puis adolescent, le narrateur a fait de ce môle abandonné un
domaine, passant des heures, des jours entiers à scruter le paysage
comme s’il s’agissait d’un diorama, à observer la vie alentour et les
allées et venues en contrebas.
Jamais il n’est descendu de ce perchoir. Cette existence suspendue s’est
poursuivie pendant trente ans, en parallèle à la vie réelle. Le paysage
a changé, le rail aérien s’est effondré en plusieurs endroits mais le
narrateur a continué d’habiter la jetée, songeant même à l’acquérir,
et à en déclarer l’indépendance.
Que faire de la hantise ? Comment vivre habité ? L’écriture peut-elle
ressaisir un lieu, et faire d’une retraite un monument ?
Beauce, qui barre depuis toujours le paysage de son enfance.
Elle devait servir de rampe à un véhicule révolutionnaire, un monorail
propulsé à 430 kilomètres à l’heure sur coussins d’air : l’aérotrain,
invention futuriste née de l’imagination de l’ingénieur Jean Bertin
et conçu pour relier, à très grande vitesse, les centres urbains de la
France pompidolienne. Si le projet fou de Bertin a fait long feu, cette
ruine du futur, elle, est restée debout, absurde, au milieu des champs.
Enfant, puis adolescent, le narrateur a fait de ce môle abandonné un
domaine, passant des heures, des jours entiers à scruter le paysage
comme s’il s’agissait d’un diorama, à observer la vie alentour et les
allées et venues en contrebas.
Jamais il n’est descendu de ce perchoir. Cette existence suspendue s’est
poursuivie pendant trente ans, en parallèle à la vie réelle. Le paysage
a changé, le rail aérien s’est effondré en plusieurs endroits mais le
narrateur a continué d’habiter la jetée, songeant même à l’acquérir,
et à en déclarer l’indépendance.
Que faire de la hantise ? Comment vivre habité ? L’écriture peut-elle
ressaisir un lieu, et faire d’une retraite un monument ?
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