La reine Nzingha et l’Angola au XVIIe siècle
EAN13
9782811110864
Éditeur
Karthala
Date de publication
Langue
français
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La reine Nzingha et l’Angola au XVIIe siècle

Karthala

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Avec un courage, une détermination et une intelligencehors du commun, Nzingha,
reine d’Angola au XVIIe siècle (1582-1663), s’efforça de repousser les
Portugais qui voulaient envahir son royaume. Trop peu connue en Occident, la
personnalité de la souveraine est devenue pour les Africains une
incontournable héroïne, symbole de la résistance aux oppressions coloniales.
L’ouvrage relate cette épopée fondatrice de l’identité angolaise qui n’a rien
à envier à la chevauchée de Jeanne d’Arc et fait la lumière sur la
personnalité d’une femme qui sut montrer toutes les qualités d’un chef d’État
dans l’une des guerres les plus dures que connut l’histoire du continent. Les
missionnaires, témoins de ce premier conflit colonial, en font le récit en
présentant les Africains comme relégués dans les ténèbres de la barbarie. Au
prisme de la culture chrétienne de l’époque, ils décrivent les Angolais comme
des cannibales gorgés de chair humaine et de sang, véritables disciples de
Satan qui aurait installé son empire au coeur de leur royaume. Si le chrétien
du XVIIe siècle pouvait encore placer le Paradis terrestre, perdu par Adam,
aux limites du monde asiatique, le discours théologique, lui, indiquait son
symétrique infernal en Afrique.
Ces premiers récits initient une longue série de discours racistes qui vont
perdurer jusqu’au début du XXIe siècle. Dans cette trajectoire, l’auteur
dénonce les contre-sens toujours véhiculés par le pessimisme de bon nombre de
nos contemporains sur un continent qui, bien au contraire, est porteur de
vastes espoirs.

Jean-Michel Deveau, professeur honoraire à l’université de Nice, membre du
Centre international de recherche sur les esclavages (CIRESC) à l’EHESS, est
spécialiste d’histoire de l’esclavage et d’histoire coloniale. Il a assuré
pendant dix ans à l’UNESCO la vice-présidence du comité scientifique la Route
de l’Esclavage et est membre fondateur du Comité international d’experts de
l’UNESCO relatif au projet éducatif sur la traite négrière.
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