EAN13
9789042945364
ISBN
978-90-429-4536-4
Éditeur
PEETERS
Date de publication
Collection
PHILOSOPHES MED
Nombre de pages
734
Dimensions
24 x 16 x 5,2 cm
Poids
1130 g
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Rayonnante humilité

L'amplitude de la lumière selon Bonaventure de Bagnoregio

Peeters

Philosophes Med

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« Pensée de lumignons », tel est le sobriquet forgé par Pierre
Magnard pour désigner la si brillante pensée des Lumières. Un lumignon
peut être conçu comme une lumière réduite non consciente de sa source.
La réduction de la Lumière véritable à la lumière naturelle et finie de
l’intelligence humaine serait-elle l’écueil d’après Pierre Magnard de
certains penseurs des dites « Lumières » ? Si cette réduction a bien eu
lieu notamment au sein du mouvement des Lumières mais aussi ailleurs et
à d’autres époques, elle est l’inverse de la reductio médiévale qui est
reconduction et concentration plus que réduction simplificatrice.
Pour mieux le comprendre, le livre que vous tenez entre vos mains
propose un parcours, grâce au fil rouge de la lumière, dans l’œuvre d’un
grand auteur médiéval, Giovanni da Fidanza (env. 1217-1274), italien
d’origine, devenu par vocation frère mineur sous le nom de Bonaventure,
étudiant à Paris, oeuvrant ensuite comme ministre général de l’Ordre
franciscain. Le Docteur séraphique (ainsi l’a baptisé l’Eglise
catholique) exprime dans tout son Œuvre que le vocable « lumière » ne
peut être utilisé uniquement pour parler de la raison humaine, « lumière
naturelle », mais qu’il permet bien aussi, et peut-être surtout, de
désigner l’être divin, Lumière véritable et unique, présent sous
diverses modalités en chaque chose dont l’intelligence humaine. Il
perçoit, scrute, pense et nous aide à penser, certes, le rôle
épistémique, cosmologique, « esthétique », physique et métaphysique de
la lumière mais avec l’évangile, il montre aussi l’importance de la
lumière dans la constitution de la théologie et, par la christologie,
dans l’anthropologie. Bonaventure, frère de saint François d’Assise,
nommé « alter Christus », renvoie ainsi, et pour cause, assez souvent
son lecteur ou son auditoire au Christ, si bien nommé dans le quatrième
évangile « Lumière du monde ».
Que les héritiers de conceptions relayées entre autres par certains
modernes qui se sont auto-proclamés « Lumières » parfois jusqu’à la
négation de la lumière divine (humanisme athée), héritiers que nous
sommes tous, puissent redécouvrir l’origine de toute lumière dont leur
propre « lumière naturelle » afin de rayonner d’humilité et de cesser
d’être des « lumignons » : tel pourrait être un des nombreux apports de
cet ouvrage.
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