Maladie et santé selon les sociétés et les cultures
EAN13
9782130791577
Éditeur
PUF
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Langue
français
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français
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Maladie et santé selon les sociétés et les cultures

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À l’origine de cet ouvrage dirigé par Maurice Godelier, anthropologue de
réputation internationale, il y a deux hypothèses : la première postule que
les réactions des populations à diverses épidémies ou pandémies, tel le sida,
dépendent assez étroitement des représentations culturelles que ces
populations se font de l’origine et des causes des maladies qui les affectent
; la seconde que les gouvernements de ces sociétés doivent prendre en compte
ces représentations dans les politiques de santé qu’ils mettent en place pour
lutter contre ces maladies. Pour éclairer la complexité de cette recherche,
quatre textes ouvrent ce livre : de Jean-Pierre Dozon, Le sida en Afrique
subsaharienne : problème culturel ou problème de politique publique ? ; de
Francis Zimmermann, Du phlegmon à l’azadirachtine. Représentations indiennes
des maladies et bioprospection ; d’Elisabeth Hsu, Expériences de la personne,
de la santé et de la maladie en Chine ; de Sylvie Fainzang, La culture, entre
représentations de la personne et politiques de santé. Mises en perspective
avec quelques données occidentales. Sous la rubrique « Contrepoints »,
Claudine Attias-Donfut, Marie-Odile Bertella Geffroy, Xavier Carpentier-
Tanguy, Jean-Marc Ferry, Joseph Maïla, Serge Marti débattent des analyses
proposées.Préalablement à ces réflexions, Maurice Godelier propose une
définition en quatre points de ce qu’il entend par « représentations
culturelles » ; ce qui le conduit à faire la part de l’imaginaire et du
symbolique. Il insiste également sur un autre préalable théorique : ne pas
coller sur toutes les formes d’individualité sociale et historique les
attributs de la personne humaine tels que l’Occident les pense. Apparaissent
alors en filigrane dans cet ouvrage les premiers traits d’esquisse d’un
Manifeste de l’anthropologie. Prendre en compte et analyser chacun des
facteurs qui entrent dans un processus en développement est une exigence
scientifique qui impose la mobilisation et la coopération d’un grand nombre de
disciplines des sciences sociales et des sciences médicales. Toutes doivent se
décentrer et se distancier par rapport aux stéréotypes et préjugés que nos
sociétés nourrissent contre les autres sociétés, leurs cultures et leurs
pratiques. L’anthropologie pratiquée par un Occidental avec cette rigueur,
cette érudition et cette vigilance critique n’est pas une description au
service de la domination occidentale sur le reste du monde. Cette
anthropologie-là produit un savoir partagé qui bénéficie aussi bien aux
partenaires indiens ou africains qu’à leurs collègues européens. Ni arrogance,
ni auto-flagellation.
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