- EAN13
- 9782200629397
- Éditeur
- Armand Colin
- Date de publication
- 08/07/2020
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Comprendre la France d’Ancien Régime implique de se distancier de réflexes
mentaux trop contemporains. L’État moderne se construit dans une économie
préindustrielle, entraînée par le commerce des produits agricoles dans une
société où les libertés sont longtemps confondues avec les privilèges des
ordres sociaux et dans une culture largement vivifiée par la religion. La
formation de l’État-nation est l’œuvre d’une monarchie sacralisée à
perspective absolutiste, où le souverain ne parvient pas à s’adapter à la
redéfinition de la nation au siècle des Lumières.
Après un lent dégagement des conceptions féodales, la monarchie n’a pas été
capable de maîtriser la question du pluralisme religieux, ni d’imposer une
réforme progressive de la société pour en tirer une fiscalité à la hauteur de
ses ambitions. Le refus politique d’association de la nation à la gestion de
l’État, longtemps maîtrisé grâce à l’attachement des élites au partage
financier des ressources de l’État fort, finit par asphyxier la monarchie
lorsque l’enlisement des réformes se paie par la faillite.
Pour cerner la vraie nature de l’absolutisme français, de sa naissance à sa
crise ultime, huit chapitres thématiques replacent l’État royal dans son
environnement géographique, économique, social, religieux et culturel. Trois
chapitres dégagent ensuite les caractéristiques essentielles de chaque siècle
; enfin, des synthèses approfondissent quelques questions fondamentales pour
l’histoire de la France moderne.
mentaux trop contemporains. L’État moderne se construit dans une économie
préindustrielle, entraînée par le commerce des produits agricoles dans une
société où les libertés sont longtemps confondues avec les privilèges des
ordres sociaux et dans une culture largement vivifiée par la religion. La
formation de l’État-nation est l’œuvre d’une monarchie sacralisée à
perspective absolutiste, où le souverain ne parvient pas à s’adapter à la
redéfinition de la nation au siècle des Lumières.
Après un lent dégagement des conceptions féodales, la monarchie n’a pas été
capable de maîtriser la question du pluralisme religieux, ni d’imposer une
réforme progressive de la société pour en tirer une fiscalité à la hauteur de
ses ambitions. Le refus politique d’association de la nation à la gestion de
l’État, longtemps maîtrisé grâce à l’attachement des élites au partage
financier des ressources de l’État fort, finit par asphyxier la monarchie
lorsque l’enlisement des réformes se paie par la faillite.
Pour cerner la vraie nature de l’absolutisme français, de sa naissance à sa
crise ultime, huit chapitres thématiques replacent l’État royal dans son
environnement géographique, économique, social, religieux et culturel. Trois
chapitres dégagent ensuite les caractéristiques essentielles de chaque siècle
; enfin, des synthèses approfondissent quelques questions fondamentales pour
l’histoire de la France moderne.
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