Nos vies valent plus que leurs crédits, Face aux dettes, des réponses féministes
EAN13
9782369355113
Éditeur
Le Passager Clandestin
Date de publication
Collection
ESSAIS, ENQUETES ET MANIFESTES
Langue
français
Langue d'origine
français
Fiches UNIMARC
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Nos vies valent plus que leurs crédits

Face aux dettes, des réponses féministes

Le Passager Clandestin

Essais, Enquetes Et Manifestes

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La dette n’est pas neutre au niveau du genre. Les sociologues Camille Bruneau
et Christine Vanden Daelen s’appuient sur cette analyse pour dérouler un
argumentaire complet et implacable pour un non-paiement féministe des dettes,
tant publiques que privées. Poussées à la précarité par des logiques
colonialistes et patriarcales, les femmes subissent de plein fouet les
conséquences de l’austérité au Nord et de l’injonction au « développement »
aux Suds. En effet, les mêmes mécanismes sont partout à l’œuvre. Ils sabrent
les droits sociaux des femmes, accentuent leur pauvreté, durcissent et
aggravent les inégalités entre les sexes et sapent les conquêtes féministes.
Aux Nords, le remboursement de la dette se traduit par des coupes budgétaires
dans les secteurs de la santé ou de l’éducation. Et les femmes trinquent
doublement : en tant que salariées majoritaires de la fonction publique, mais
également en tant que bénéficiaires. Ainsi, elles se retrouvent à devoir
prendre en charge un « travail reproductif » non rémunéré, pourtant essentiel
au fonctionnement de la société. Aux Suds, les institutions financières
internationales comme le FMI ou la Banque de France encouragent l’exploitation
des terres et des matières premières, expropriant les femmes, les privant de
leurs moyens de subsistance, les contraignant à la migration, les soumettant à
des violences. En s’appuyant sur des exemples concrets, en France et partout
dans le monde, les autrices brossent un tableau des rouages économiques qui
modèlent les rapports entre les pays et les personnes. Elles proposent enfin
des perspectives d’émancipation pour remettre la vie au centre, notamment
grâce à des analyses et des pratiques écoféministes. Cet essai est préfacé par
Silvia Federici, universitaire, enseignante et figure centrale du féminisme
contemporain. Elle est notamment l’autrice de Caliban et la sorcière, femmes
corps et accumulation primitive (Entremonde), Le capitalisme patriarcal (La
Fabrique, 2019), Par-delà les frontières du corps (Divergences, 2020) et plus
récemment Une guerre mondiale contre les femmes (La Fabrique, février 2021).
Camille Bruneau et Christine Vanden Daelen sont toutes deux membres du CADTM –
Comité pour l’abolition de la dette illégitime, association internationale
présidée par l’historien et politologue Éric Toussaint qui œuvre pour
l’abolition du « système dette » Diplômée en sociologie rurale, développement
international et sciences politiques, Camille Bruneau est responsable du suivi
des enjeux féministes liées à la dette et l’austérité au CADTM. Elle anime
régulièrement des conférences, ateliers et a récemment collaboré à Banque
mondiale : une histoire critique d’Éric Toussaint. Sociologue et politologue
de formation, Christine Vanden Daelen rejoint le CADTM en 2004. Engagée tant
au niveau international qu’en Belgique, elle dénonce les dimensions genrées de
la dette, à travers des articles et conférences. Ce livre est le résultat d’un
travail collectif coordonné par Camille Bruneau et Christine Vanden Daelen. Y
ont participé : Anaïs Carton, Beatriz Ortiz Martinez et Eva Betavatzi.
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