- EAN13
- 9782754114455
- ISBN
- 978-2-7541-1445-5
- Éditeur
- Hazan
- Date de publication
- 25/04/2018
- Collection
- Catalogues d'exposition
- Nombre de pages
- 216
- Dimensions
- 28 x 24,2 x 1,8 cm
- Poids
- 1332 g
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Catalogue officiel de l’exposition Nicolas de Staël en Provence à l’Hôtel de Caumont - Centre d’art du 27 avril au 23 septembre 2018.
À travers environ 80 peintures et dessins provenant de prestigieuses collections publiques et privées de par le monde, cette exposition et le catalogue qui l’accompagne se concentrent pour la première fois exclusivement sur l’œuvre de Nicolas de Staël peinte en Provence de juillet 1953 à octobre 1954.
Cette année marque un tournant dans la vie et l’œuvre du peintre, qui découvre la lumière du Midi. Il fait aussi l’expérience intense de la solitude et puise son génie dans le désespoir le plus profond, dans l’exaltation la plus haute, dans une relation amoureuse périlleuse. Le peintre confiera à son marchand Paul Rosenberg, le 12 février 1954 : « Si vous êtes content de l’exposition, c’est que j’ai pu travailler ici dans le Midi et en Sicile. »
Avec l’abstraction des premières années, à travers ses toiles organiques, De Staël crée des formes qui traduisent et pressentent la solitude de notre époque. Les tableaux abstraits des années 1947-1948 ont été, selon les mots du peintre, « l’équilibre de base de tout ce qui suivra ». Cet équilibre permet de comprendre comment le peintre passe du concret au formel, de la nature à la métaphysique.
À partir de Lagnes (juillet 1953) et de Ménerbes (novembre 1953), le regard du peintre aura rencontré son « feu ». Les paysages sont saisis au plus près de leur motif, avec une attention portée à l’évolution de la lumière au fil de la journée.
C’est depuis Lagnes, en août 1953, que le peintre voyagera jusqu’en Sicile. Le rythme de ce parcours définit l’urgence de sa création. Paysages, sites archéologiques, musées, églises, lui permettent alors, une fois de retour à Lagnes, de mettre en chantier les grands tableaux, à partir des notes prises dans ses carnets à Agrigente, Sélinonte, Syracuse, Fiesole.
C’est à ce moment que le peintre noue une relation amoureuse avec Jeanne, une amie de René Char. Ce qui résulte de cet état passionnel trouvera son écho dans l’intensité des paysages de Sicile, mais aussi dans les grands tableaux de nus qui renouvellent le genre.
Lorsqu’il prépare son exposition à New York, en janvier 1954, le peintre a la certitude d’avoir donné le maximum de sa force : « Je vous donne là, avec ce que vous avez, de quoi faire la plus belle exposition que j’aie jamais faite. »
L’exposition « Nicolas de Staël en Provence » rend compte des plus hautes envolées picturales du peintre, insufflées par ses doutes les plus profonds, par une joie débordant sur l’aspect le plus sombre, par une immense fragilité qui se meut en puissance créatrice.
Un catalogue français et un catalogue anglais, richement illustrés, seront publiés à l’occasion de l’exposition, sous la direction de Gustave de Staël et Marie du Bouchet, commissaires de l’exposition
À travers environ 80 peintures et dessins provenant de prestigieuses collections publiques et privées de par le monde, cette exposition et le catalogue qui l’accompagne se concentrent pour la première fois exclusivement sur l’œuvre de Nicolas de Staël peinte en Provence de juillet 1953 à octobre 1954.
Cette année marque un tournant dans la vie et l’œuvre du peintre, qui découvre la lumière du Midi. Il fait aussi l’expérience intense de la solitude et puise son génie dans le désespoir le plus profond, dans l’exaltation la plus haute, dans une relation amoureuse périlleuse. Le peintre confiera à son marchand Paul Rosenberg, le 12 février 1954 : « Si vous êtes content de l’exposition, c’est que j’ai pu travailler ici dans le Midi et en Sicile. »
Avec l’abstraction des premières années, à travers ses toiles organiques, De Staël crée des formes qui traduisent et pressentent la solitude de notre époque. Les tableaux abstraits des années 1947-1948 ont été, selon les mots du peintre, « l’équilibre de base de tout ce qui suivra ». Cet équilibre permet de comprendre comment le peintre passe du concret au formel, de la nature à la métaphysique.
À partir de Lagnes (juillet 1953) et de Ménerbes (novembre 1953), le regard du peintre aura rencontré son « feu ». Les paysages sont saisis au plus près de leur motif, avec une attention portée à l’évolution de la lumière au fil de la journée.
C’est depuis Lagnes, en août 1953, que le peintre voyagera jusqu’en Sicile. Le rythme de ce parcours définit l’urgence de sa création. Paysages, sites archéologiques, musées, églises, lui permettent alors, une fois de retour à Lagnes, de mettre en chantier les grands tableaux, à partir des notes prises dans ses carnets à Agrigente, Sélinonte, Syracuse, Fiesole.
C’est à ce moment que le peintre noue une relation amoureuse avec Jeanne, une amie de René Char. Ce qui résulte de cet état passionnel trouvera son écho dans l’intensité des paysages de Sicile, mais aussi dans les grands tableaux de nus qui renouvellent le genre.
Lorsqu’il prépare son exposition à New York, en janvier 1954, le peintre a la certitude d’avoir donné le maximum de sa force : « Je vous donne là, avec ce que vous avez, de quoi faire la plus belle exposition que j’aie jamais faite. »
L’exposition « Nicolas de Staël en Provence » rend compte des plus hautes envolées picturales du peintre, insufflées par ses doutes les plus profonds, par une joie débordant sur l’aspect le plus sombre, par une immense fragilité qui se meut en puissance créatrice.
Un catalogue français et un catalogue anglais, richement illustrés, seront publiés à l’occasion de l’exposition, sous la direction de Gustave de Staël et Marie du Bouchet, commissaires de l’exposition
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