Figures de la décomposition familiale dans le roman américain contemporain
EAN13
9782356921635
ISBN
978-2-35692-163-5
Éditeur
Michel Houdiard éditeur
Date de publication
Nombre de pages
130
Dimensions
23,9 x 14,9 x 0,7 cm
Poids
210 g
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Figures de la décomposition familiale dans le roman américain contemporain

De

Michel Houdiard éditeur

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Pendant deux décennies, celle qui clôturait le vingtième siècle et celle qui ouvrait le second millénaire, Jonathan Franzen (1959-), Jeffrey Eugenides (1960-), Rick Moody (1961-), David Foster Wallace (1962-2008) et Jonathan Lethem (1964-) ont formé une nouvelle génération d'écrivains parfois qualifiée de «fabuleuse» et animé l'une des scènes littéraires américaines les plus stimulantes. Amis, anciens étudiants de la même université, publiés dans les mêmes revues ou maisons d'éditions, ils ont comme composé une famille intellectuelle et artistique tout en manifestant un intérêt commun pour les «structures familiales» que Roland Barthes jugeait «solidaires des formes narratives». Leurs œuvres majeures, The corrections (2001), Middlesex (2002), Purple America (1999), Infinite Jest (1996) et The Fortress of Solitude (2003), ont accompagné la déconstruction de la famille occidentale traditionnelle et l'intranquillité qu'ont pu générer ces bouleversements. Romans de l'inceste et de l'hermaphrodisme, de l'impossible rituel familial, du père mort et de la mère malade, du suicide parental, de l'absence ou de la condition d'orphelin, ils ont tous foré dans une veine tragique pour signifier les désœuvrements inédits de l'homme contemporain, bien souvent post-hamletien. Nourris de culture et de musique populaires, cultivant un penchant pour l'ironie et les procédés parodiques, ces écrivains ont toutefois tempéré la représentation d'une défamiliarisation trop inquiétante par des effets comiques, proches de la bande dessinée et du dessin animé. Dotant leurs récits d'une facture familière, accueillante voire même hospitalière, ils espéraient ainsi, comme l'écrivait David Foster Walllace, et malgré son suicide en 2008, «chanter pour la génération future» et la préserver ainsi des désenchantements de leur propre «génération perdue».
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