Michel-Ange - Les Esclaves
EAN13
9788412084689
ISBN
978-84-12-08468-9
Éditeur
El Viso
Date de publication
Nombre de pages
63
Dimensions
21,7 x 14,3 x 0,7 cm
Poids
186 g
Langue
français
Fiches UNIMARC
S'identifier

Michel-Ange - Les Esclaves

De

Préface de

El Viso

Offres

Enchaînés, les deux captifs s'opposent par tous les sentiments qu'ils expriment. L'un, superbement jeune et beau, semble s'abandonner à un sommeil peut-être éternel. On l'a surnommé l'esclave mourant. L'autre, plus brutal, se débat dans une torsion vibrante de tout son être. Il est dit l'esclave rebelle. Tous deux ont été conçus par Michel-Ange pour le somptueux monument funéraire que le pape Jules II rêvait de se faire élever et qui connut bien des vicissitudes.
Enchaînés, les deux captifs s'opposent par tous les sentiments qu'ils expriment. L'un, superbement jeune et beau, semble s'abandonner à un sommeil peut-être éternel. On l'a surnommé l'esclave mourant. L'autre, plus brutal, se débat dans une torsion vibrante de tout son être. Il est dit l'esclave rebelle. Tous deux ont été conçus par Michel-Ange pour le somptueux monument funéraire que le pape Jules II rêvait de se faire élever et qui connut bien des vicissitudes, pendant quarante années de programmes successifs.
Michel-Ange donna les deux grands marbres inachevés, considérés très tôt comme se suffisant à eux-mêmes, à l'exilé florentin Roberto Strozzi, lequel en fit hommage au roi de France. Les esclaves gagnèrent donc la France du vivant du sculpteur et ont successivement été placés dans deux niches du château d'Ecouen, construit par le connétable Anne de Montmorency, puis prélevés par le cardinal de Richelieu pour son château en Poitou. Ils purent enfin être vus et admirés à partir de 1814, date de leur entrée au Louvre. Ils sont présentés depuis 1994 dans la galerie qui, au rez-de-chaussée de l'aile Richelieu relie le pavillon Denon au pavillon Mollien et qui a pris le nom de galerie Michel Ange.
Peu d'éléments permettent d'apprécier le thème iconographique. Symbolisent-ils les provinces soumises ? Les arts réduits en esclavage par la mort du pontife ? Participent-ils à son triomphe éternel ? Peut-on y voir les passions asservies, ou, selon le thème platonicien qui animait Michel-Ange, représentent-ils l'âme humaine enchaînée par la pesanteur du corps ? Jean René Gaborit, conservateur général honoraire, autrefois chargé du département des Sculptures, et spécialiste de Michel Ange, nous soumet dans cet ouvrage ses propres réflexions nourries des nombreuses recherches qu'ont suscitées ces chefs-d'œuvre. C'est un véritable travail de retour aux sources et d'investigation qu'il nous propose, rapprochant des analyses, comparant des techniques, délaissant des hypothèses par trop ambiguës : un travail de chercheur au service de l'amateur
S'identifier pour envoyer des commentaires.

Autres contributions de...

Plus d'informations sur Sophie Jugie