- EAN13
- 9782753532663
- ISBN
- 978-2-7535-3266-3
- Éditeur
- Presses universitaires de Rennes
- Date de publication
- 17/04/2014
- Collection
- Des Sociétés
- Nombre de pages
- 440
- Dimensions
- 24 x 15,5 x 3,2 cm
- Poids
- 501 g
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Les élites agricoles et rurales
Concurrences et complémentarités des projets
De François Sarrazin
Presses universitaires de Rennes
Des Sociétés
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Les recherches consacrées aux devenirs des territoires agricoles et ruraux posent toutes la question de leur organisation, de la coordination des groupes sociaux qui les composent, et de l'élaboration de leurs projets de territoire. Le leadership sur ces territoires est un enjeu social, économique et politique majeur face auquel les élites agricoles et rurales y tiennent un rôle éminent.
Deux histoires sociales se succèdent. La première est l'histoire de la domination politique des campagnes par les notabilités aristocratiques et bourgeoises, puis plus tard par la petite notabilité rurale; la lutte entre catholiques et républicains est ici centrale, en ce qu'elle a instrumentalisé le progrès agricole. La seconde est celle d'une émancipation professionnelle collective, fondée sur un mouvement de jeunesse catholique qui va propulser sur le devant de la scène ses propres responsables professionnels agricoles, pour la plupart autodidactes.
Aujourd'hui, la croissance de la productivité du travail agricole est aux prises avec la dérégulation des marchés et la montée d'enjeux sanitaires et environnementaux, d'aménagements des territoires ruraux et de protection de la nature dans les espaces fragiles. Le changement de paradigme en cours fragilise des élites agricoles confrontées à la perte du pouvoir dans la redéfinition du développement économique et social des territoires ruraux. Émergent en effet une néo-ruralité et une ruralité urbanisée conquérantes, portées par de nouvelles couches sociales (professions intermédiaires, professions intellectuelles supérieures, etc.). C'est au sein des intercommunalités, des Pays, des Parcs Naturels Régionaux etc. que sont mis en débats contradictoires de nouveaux projets de territoire.
La diversité et la pluralité des élites sont un fait historique et sociologique avéré où le capital social, qu'il soit hérité ou produit par l'interconnaissance et le lien social, souvent corrélé à un capital économique et/ou culturel, se renforce par le cumul des pouvoirs et des mandats. A toutes les époques, le recours à la puissance publique légitime et renforce ces élites par leur capacité à mobiliser les crédits publics comme si d'ailleurs ces élites ne pouvaient exister en dehors de ces relations aux institutions publiques. C'est toute cette histoire sociale que le présent ouvrage s'efforce d'éclaircir à travers des approches françaises, est-européenne et africaine, fruit d'un colloque tenu à Angers en 2012, dans la perspective de la création d'une chaire de sociologie « Mutations agricoles ».
Deux histoires sociales se succèdent. La première est l'histoire de la domination politique des campagnes par les notabilités aristocratiques et bourgeoises, puis plus tard par la petite notabilité rurale; la lutte entre catholiques et républicains est ici centrale, en ce qu'elle a instrumentalisé le progrès agricole. La seconde est celle d'une émancipation professionnelle collective, fondée sur un mouvement de jeunesse catholique qui va propulser sur le devant de la scène ses propres responsables professionnels agricoles, pour la plupart autodidactes.
Aujourd'hui, la croissance de la productivité du travail agricole est aux prises avec la dérégulation des marchés et la montée d'enjeux sanitaires et environnementaux, d'aménagements des territoires ruraux et de protection de la nature dans les espaces fragiles. Le changement de paradigme en cours fragilise des élites agricoles confrontées à la perte du pouvoir dans la redéfinition du développement économique et social des territoires ruraux. Émergent en effet une néo-ruralité et une ruralité urbanisée conquérantes, portées par de nouvelles couches sociales (professions intermédiaires, professions intellectuelles supérieures, etc.). C'est au sein des intercommunalités, des Pays, des Parcs Naturels Régionaux etc. que sont mis en débats contradictoires de nouveaux projets de territoire.
La diversité et la pluralité des élites sont un fait historique et sociologique avéré où le capital social, qu'il soit hérité ou produit par l'interconnaissance et le lien social, souvent corrélé à un capital économique et/ou culturel, se renforce par le cumul des pouvoirs et des mandats. A toutes les époques, le recours à la puissance publique légitime et renforce ces élites par leur capacité à mobiliser les crédits publics comme si d'ailleurs ces élites ne pouvaient exister en dehors de ces relations aux institutions publiques. C'est toute cette histoire sociale que le présent ouvrage s'efforce d'éclaircir à travers des approches françaises, est-européenne et africaine, fruit d'un colloque tenu à Angers en 2012, dans la perspective de la création d'une chaire de sociologie « Mutations agricoles ».
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