La librairie Tanabe, Récits policiers

Miyuki Miyabe

Philippe Picquier

  • Conseillé par
    31 août 2016

    A Tanabe, Monsieur Iwa tient la librairie de livres d'occasion que lui a légué son meilleur ami. Ouvert presque tous les jours de l'année, de midi à minuit, son petit commerce ne désemplit pas et l'aide que lui apporte son petit-fils Minoru en fin de semaine n'est pas superflue, même s'il aime à le traiter affectueusement de bon à rien. Mais grand-père et petit-fils ne se contentent pas de vendre des livres. Il leur arrive souvent de se mêler de meurtres, de morts étranges et de fantômes. Détectives amateurs, les deux complices démêlent les situations les plus complexes pour aider leurs clients en détresse.

    A priori ce petit recueil de nouvelles avait tout pour plaire : le Japon, une librairie, des livres et des enquêtes policières. Après lecture, c'est une déception. Le style est plat, les dialogues redondants, les enquêtes simplistes, l'humour tombe à plat et les livres sont finalement peu présents. Monsieur Iwa est un commerçant avant d'être un amoureux des livres, d'ailleurs, il n'a pas la vocation, il honore la mémoire d'un ami décédé. Difficile donc d'entrer dans ces histoires, en partie peut-être à cause d'une mauvaise traduction qui rend parfois le texte incompréhensible. Miyuki Miyabe nous a habitués à mieux, en particulier avec Une carte pour l'enfer, un polar original et passionnant.


  • Conseillé par
    3 novembre 2012

    De terribles années Mort sans mot dire Le clairon menteur Le chasseur solitaire Un mois de juin peu ordinaire

    Monsieur Iwa tient une librairie de livres d'occasion dans la ville de Tanabe. Son petit-fils, le jeune Minoru, lui prête main forte le week-end. Le vieux Iwa est doté d'un gros bon sens et d'un esprit de déduction assez poussé. Il est un peu le justicier des environs et il résout les mystères qui entourent des corps calcinés dans un abri antiatomique, des meurtres qui ressemblent à l'intrigue d'un roman ou le malheur d'un enfant battu.

    Au sens étymologique, le policier est celui qui fait appliquer l'ordre et maintient le calme dans la cité. Monsieur Iwa est de cette trempe, même s'il ne sort pas souvent de sa boutique et qu'il passe beaucoup de temps à réprimander son petit-fils. Je n'ai pas vraiment apprécié ce recueil. Une nouvelle doit être concise, c'est-à-dire courte et condensée. Pour moi, ces récits ne sont que courts, voire sans profondeur. Et ce qui m'a surtout gênée, c'est une certaine idée selon laquelle les livres sont coupables. Ils sont au centre de toutes les intrigues et ils provoquent les malheurs. Pour moi, le livre est source de réconfort et d'épanouissement. Je suis donc opposée à l'esprit général de ce recueil.

    Et, comme souvent, j'ai bien du mal à entrer dans les textes asiatiques. En premier lieu, je me mélange les yeux avec tous ces noms étrangers. Ensuite, c'est clairement une culture que je ne maîtrise pas : elle m'intéresse, mais je n'arrive pas à la cerner au travers des livres.

    C'est donc une lecture ratée. J'espère qu'elle plaira davantage à mes copines du club de lecture. Mais certaines ne sont pas sensibles au genre policier et d'autres apprécient peu le format de la nouvelle.