- EAN13
- 9782021459715
- Éditeur
- Le Seuil
- Date de publication
- 27/08/2020
- Collection
- Sciences humaines (H.C.)
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
L'école peut-elle sauver la démocratie ?
François Dubet, Marie Duru-Bellat
Le Seuil
Sciences humaines (H.C.)
Autre version disponible
-
Papier - Seuil 17,00
On a beaucoup parlé des perdants de la mondialisation ; il est temps de se
pencher sur les vaincus de la compétition scolaire. C’est ce que font les deux
sociologues François Dubet et Marie-Duru Bellat dans cet essai qui défend
l'idée d'une trahison du système scolaire. Car si le populisme sonne à nos
portes, si les passions tristes comme la haine et le ressentiment fleurissent,
c’est aussi parce que l’école n’a pas tenu ses promesses. La massification
scolaire qui s’ouvre au début des années 1960 a longtemps été associée à
l’espoir d’égalité des chances et de progrès de l'esprit démocratique. Or les
auteurs démontrent qu’aucun de ces engagements n’a été tenu : l’école a généré
de nouvelles formes d’inégalités, plus subtiles. La hausse du niveau de
diplômes n’a pas assuré à tous une meilleure insertion professionnelle, et
l’ascenseur social donne au contraire le sentiment d’être en panne. Enfin,
loin de faire progresser la confiance envers les institutions démocratiques,
l’école nourrit chez les perdants de la compétition scolaire le ressentiment :
ceux qui pensent que l’école les a méprisés et exclus finissent par rejeter
les valeurs démocratiques qu’elle promeut. Le succès de l’autoritarisme, de la
démagogie et de l’indifférence politique en témoignent. Bref, le long
processus de massification scolaire n’a pas eu que des conséquences heureuses.
L’identification des progrès de la scolarisation à ceux de la démocratie ne va
plus de soi. Il faut donc changer profondément de point de vue sur l'école
pour défendre la cohésion sociale et la démocratie.
*[5e]: Cinquième
pencher sur les vaincus de la compétition scolaire. C’est ce que font les deux
sociologues François Dubet et Marie-Duru Bellat dans cet essai qui défend
l'idée d'une trahison du système scolaire. Car si le populisme sonne à nos
portes, si les passions tristes comme la haine et le ressentiment fleurissent,
c’est aussi parce que l’école n’a pas tenu ses promesses. La massification
scolaire qui s’ouvre au début des années 1960 a longtemps été associée à
l’espoir d’égalité des chances et de progrès de l'esprit démocratique. Or les
auteurs démontrent qu’aucun de ces engagements n’a été tenu : l’école a généré
de nouvelles formes d’inégalités, plus subtiles. La hausse du niveau de
diplômes n’a pas assuré à tous une meilleure insertion professionnelle, et
l’ascenseur social donne au contraire le sentiment d’être en panne. Enfin,
loin de faire progresser la confiance envers les institutions démocratiques,
l’école nourrit chez les perdants de la compétition scolaire le ressentiment :
ceux qui pensent que l’école les a méprisés et exclus finissent par rejeter
les valeurs démocratiques qu’elle promeut. Le succès de l’autoritarisme, de la
démagogie et de l’indifférence politique en témoignent. Bref, le long
processus de massification scolaire n’a pas eu que des conséquences heureuses.
L’identification des progrès de la scolarisation à ceux de la démocratie ne va
plus de soi. Il faut donc changer profondément de point de vue sur l'école
pour défendre la cohésion sociale et la démocratie.
*[5e]: Cinquième
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