Le désordre des familles. Lettres de cachet des Archives de la Bastille au XVIIIe siècle
EAN13
9782072547683
Éditeur
Gallimard
Date de publication
Collection
Folio histoire
Langue
français
Langue d'origine
français
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Le désordre des familles. Lettres de cachet des Archives de la Bastille au XVIIIe siècle

Gallimard

Folio histoire

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Les idées reçues ont le cuir dur : la lettre de cachet, sous l’Ancien Régime,
passe aujourd’hui encore pour l’exemple même du bon plaisir royal servant à
enfermer nobles infidèles ou grands vassaux désobligeants. Symbole de
l’arbitraire, elle serait un acte public cherchant à éliminer l’ennemi du
pouvoir sans autre forme de procès — au point que l’histoire a fait d’elle le
symbole de la prise de la Bastille.Mais de la mémoire se sont enfuies les
innombrables lettres servant à tout autre chose qu’aux affaires d’État. Il y a
celles pour affaire de police, instrument le plus simple pour enfermer
discrètement et secrètement la forte tête qui crée du désordre dans l’atelier,
mais aussi les prostituées, les voleurs à la tire, les filous ou les comédiens
— tout un monde de migrants, mouvant, fugitif. Plus encore, il y a les lettres
de famille, lorsque le comportement d’un conjoint ou d’un fils paraît troubler
l’ordre intime dont la tranquillité participe à l’ordre public.Arlette Farge
et Michel Foucault nous proposent une lecture différente des Archives de la
Bastille : où l’on n’avait voulu voir que la colère du souverain, ils
dévoilent les passions d’un menu peuple ; où l’on était obnubilé par l’ordre
monarchique, ils discernent, entre parents et enfants, dans les disputes des
ménages, la trame fine de la vie privée et le désordre des familles. Édition
revue en 2014
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