- EAN13
- 9782130639510
- Éditeur
- PUF
- Date de publication
- 20/04/2015
- Collection
- Hors collection
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
La France au XVIIe siècle
Puissance de l'État, contrôle de la société
Lucien Bély
Puf
Hors collection
Autre version disponible
Durant ce XVIIe siècle, les structures et les principes politiques
monarchiques ne se transforment pas, mais évoluent vers une pratique
autoritaire du gouvernement (l'absolutisme), qui s'appuie sur un contrôle
renforcé de la société, grâce aux élites sociales et au clergé. Un tel
encadrement (religieux, moral et policier) des populations marque tous les
aspects de la condition humaine. Les institutions garantissent cet ordre
social que la monarchie a pour mission de maintenir. L'État ne change pas de
nature, il se transforme par une montée en puissance de l'administration. Mais
cette présence accrue de l'État et de l'administration, avec l'augmentation
des charges financières, suppose l'adhésion de la société. Pour contrer de
nombreuses résistances (Fronde, révoltes antifiscales...), la monarchie a
besoin de se faire craindre, d'où une "exaltation" de la figure royale
contribuant à la sacralisation de l'État qui utilise, pour asseoir sa
puissance, des méthodes brutales et violentes : enlèvements, procès
politiques, emprisonnements arbitraires sous couvert de raison d'État. La
réussite sociale passe donc par le service du roi, à la guerre, à la Cour,
dans l'Église et dans l'administration. Mais la monarchie française n'est pas
pour autant une monarchie totalitaire car le monarque reste redevable de son
pouvoir à Dieu, et doit se plier aux lois divines définies par l'Église : il
doit assurer le bonheur de ses sujets. Ce siècle est donc un siècle difficile,
marqué par des guerres et des tentatives d'expansion coloniale. En 1700, tout
peut encore arriver !
monarchiques ne se transforment pas, mais évoluent vers une pratique
autoritaire du gouvernement (l'absolutisme), qui s'appuie sur un contrôle
renforcé de la société, grâce aux élites sociales et au clergé. Un tel
encadrement (religieux, moral et policier) des populations marque tous les
aspects de la condition humaine. Les institutions garantissent cet ordre
social que la monarchie a pour mission de maintenir. L'État ne change pas de
nature, il se transforme par une montée en puissance de l'administration. Mais
cette présence accrue de l'État et de l'administration, avec l'augmentation
des charges financières, suppose l'adhésion de la société. Pour contrer de
nombreuses résistances (Fronde, révoltes antifiscales...), la monarchie a
besoin de se faire craindre, d'où une "exaltation" de la figure royale
contribuant à la sacralisation de l'État qui utilise, pour asseoir sa
puissance, des méthodes brutales et violentes : enlèvements, procès
politiques, emprisonnements arbitraires sous couvert de raison d'État. La
réussite sociale passe donc par le service du roi, à la guerre, à la Cour,
dans l'Église et dans l'administration. Mais la monarchie française n'est pas
pour autant une monarchie totalitaire car le monarque reste redevable de son
pouvoir à Dieu, et doit se plier aux lois divines définies par l'Église : il
doit assurer le bonheur de ses sujets. Ce siècle est donc un siècle difficile,
marqué par des guerres et des tentatives d'expansion coloniale. En 1700, tout
peut encore arriver !
S'identifier pour envoyer des commentaires.