Le Chevalier lettré, Savoir et conduite de l'aristocratie aux XIIe et XIIIe siècles
EAN13
9782213664712
Éditeur
Fayard
Date de publication
Langue
français
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Le Chevalier lettré

Savoir et conduite de l'aristocratie aux XIIe et XIIIe siècles

Fayard

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La rencontre du chevalier et du savoir au XIIe siècle peut sembler paradoxale.
Pourtant, elle se mêle inextricablement à la renaissance intellectuelle de
cette période, mouvement décisif pour l'histoire de l'Occident. Le chevalier
n'évolue pas seulement sur les champs de bataille, mais aussi dans les cours
de plus en plus cultivées et raffinées. Son intérêt pour les classiques
latins, son goût pour la lecture, voire sa propre poésie prouvent tout le
contraire. Ce mécène éclairé a appris dans son enfance à lire en latin dans le
psautier de sa mère aimante. Il patronne les jongleurs, il discute de
littérature avec les clercs, à la fois intellectuels avant la lettre et
prêtres, qui essaient au passage de réformer sa conduite, souvent brutale. Au
fur et à mesure que leur culture livresque se développe, les chevaliers
apprennent à réprimer leur propre violence à la guerre. Leurs lectures leur
apprennent également les mots pour parler courtoisement aux femmes. À table,
les contenances sont désormais de mise, tout comme la préciosité du langage,
l’élégance des vêtements ou la mesure des gestes. Une révolution mentale est
ainsi en œuvre chez les élites laïques, qui, au contact avec le clergé savant,
apprennent à mettre leurs armes au service du bien commun sous la direction du
roi. Contre Norbert Elias, Martin Aurell démondre que la civilisation des
moeurs a commencé quatre siècles plus tôt.
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