Nicolas Sarkozy, Le pouvoir et la peur
EAN13
9782234068995
Éditeur
Stock
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Nicolas Sarkozy

Le pouvoir et la peur

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Certains se croient prédestinés. Ces éternels premiers de la classe ne
connaissent pas le doute, ils ont été élevés pour croire en eux-mêmes.
D’autres veulent une revanche sociale. Rien de tout cela dans la conquête et
l’exercice sarkozyste du pouvoir. L’énergie obstinée, l’incapacité à déléguer
de celui qui a conquis la fonction suprême sont le fruit d’une fuite. Si
Nicolas Sarkozy veut aller toujours plus haut, c’est parce qu’il a peur. Peur
de ne plus être aimé. Peur d’être abandonné. Peur de ne pas être respecté.
Nicolas Sarkozy veut le pouvoir pour se rassurer. S’il est incapable de
partager sa puissance, ce n’est pas par autoritarisme, mais par crainte d’être
trahi.
Cette quête relève d’un Graal d’enfant, l’incompréhension face à l’abandon du
père, la peur de ne pas être le préféré de la mère. Pour capter et conserver
cette attention maternelle, il imagine pouvoir, par sa fonction, reconquérir
l’honneur de sa mère, divorcée et méprisée. Être président de la République,
c’est être le plus fort. C’est ne plus être moqué. Aux regards condescendants
de l’enfance doivent se substituer des regards de crainte. Cette quête ne
connaît pas d’idéologie, elle n’a qu’un but : gagner. Le reste n’est
qu’affaire de séduction. Séduire pour conquérir. Séduire pour durer. Quitte à
cacher sa vraie nature. On le croit sûr de lui, c’est un inquiet. Il paraît
improviser, en fait cet hypermnésique a travaillé toutes les hypothèses. Il
prône la rupture, mais en réalité, il déteste le changement. Il multiplie les
réformes, pour n’offrir que des cibles mouvantes à ses adversaires. On le
croit moderne, il est nostalgique. On le croit modeste, c’est un caméléon.
Familier avec l’ouvrier, bling bling avec les riches, autoritaire avec les
patrons.
Pour lui, le pouvoir est l’aboutissement d’un combat, pas une plénitude.
Surtout quand il se révèle moins apaisant qu’il l’imaginait. La peur de
décevoir un pays sera-t-elle plus forte que celle qui le fait courir depuis
toujours ?
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