Claude de Seyssel, Écrire l’histoire, penser le politique en France, à l’aube des temps modernes
EAN13
9782753567481
Éditeur
Presses universitaires de Rennes
Date de publication
Collection
Histoire
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Claude de Seyssel

Écrire l’histoire, penser le politique en France, à l’aube des temps modernes

Presses universitaires de Rennes

Histoire

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Transportons-nous quelque cinq cents ans en arrière. Les idées nouvelles
remontent de la Péninsule à la faveur des Guerres d’Italie et se diffusent
dans les cercles lettrés. La percée de l’hellénisme se fait sentir, non sans
susciter de vives réactions de l’Église. L’historiographie française connaît
des mutations décisives, avec Thomas Basin et Philippe de Commynes, même si la
tendance dominante reste aux grandes chroniques et histoires nationales. Chez
le prélat Claude de Seyssel, conseiller du roi Louis XII, ces trois courants
majeurs s’agrègent. Savoyard par ses origines, Seyssel vit à la charnière de
deux mondes, la France et l’Italie, et de deux cultures. Élève et admirateur
des humanistes de la Péninsule, il s’intéresse à l’Antiquité et à la
redécouverte des historiens grecs. Leurs récits de conflits, de guerres
civiles et de conquêtes peuvent fournir, selon lui, des enseignements aux
princes de son temps. C’est sur ces bases que l’évêque de Marseille devient le
premier théoricien politique français moderne, avec sa grande œuvre, La
Monarchie de France, rédigée en 1515, et strictement contemporaine du Prince
de Machiavel et de l’Utopie de More. Penseur de premier plan, Seyssel fut
aussi diplomate, épistolier, traducteur, historien, juriste et théologien. Et
pourtant, aucune monographie ne lui a jamais été consacrée en France jusqu’au
présent ouvrage. Les études réunies ici, signées des meilleurs spécialistes
actuels, se penchent sur son itinéraire et sa pensée, en rendant accessibles
des textes et des images rarement étudiés. Elles entendent remettre au jour
une pensée profondément originale et injustement oubliée. En même temps, c’est
toute la période charnière entre Moyen Âge et Renaissance qui s’en trouve
éclairée, cet « automne du Moyen Âge » que l’historiographie préfère appeler
désormais l’époque des Renaissances.
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