Les Indiens des frontières coloniales, Amérique australe, XVIe siècle-temps présent
EAN13
9782753568099
Éditeur
Presses universitaires de Rennes
Date de publication
Collection
Histoire
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Les Indiens des frontières coloniales

Amérique australe, XVIe siècle-temps présent

Presses universitaires de Rennes

Histoire

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En quoi l’Amérique australe serait-elle traversée par des « frontières
coloniales » jusqu’au XXe siècle ? En effet, si la conquête de l’Amérique par
les Européens s’est concrétisée par leur prise de possession rapide de
territoires répartis sur l’ensemble du continent, dès le XVIe siècle ils se
heurtent à des limites qui marquent le pas de l’expansion coloniale. Celles-ci
sont imposées par des peuples amérindiens qui résistent à leur avancée ; elles
sont aussi environnementales, des milieux sont difficiles à pénétrer ou à
contrôler. D’autres territoires restent éloignés des grandes voies de
circulation. De sorte qu’au milieu du XIXe siècle, une grande partie des
terres américaines demeure à l’écart de l’expansion européenne. Les années
1860-1880 marquent la fin du processus de conquête des terres amérindiennes,
qui se prolonge néanmoins jusqu’au XXe siècle dans des espaces plus difficiles
d’accès. Cet ouvrage analyse en quoi les régions de l’entre-deux restent dans
la longue durée des espaces mouvants, des points de rencontre, où se font face
l’autonomie indienne et le pouvoir colonial hispanique. Ces espaces ne sont
pas une ligne radicale, mais une zone poreuse faite d’échanges, de
négociations et de conflits. Le Cône sud constitue un observatoire privilégié
permettant de travailler des régions qui transcendent les limites
administratives des empires hispano-portugais, puis celles des États-nations.
Le livre s’ouvre sur les systèmes classificatoires des altérités indiennes
fabriqués par le monde colonial en fonction de son entreprise hégémonique. La
deuxième partie se situe à l’époque républicaine, au XIXe siècle, qui scelle
l’encerclement puis la défaite militaire des derniers groupes indiens
souverains. L’ouvrage se clôt sur le cas singulier du Chaco qui connaît la
poursuite, encore au XXe siècle, d’un état de choses rejoignant par bien des
aspects le plus classique des colonialismes de l’époque impériale.
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