- EAN13
- 9782859448486
- Éditeur
- Publications de la Sorbonne
- Date de publication
- 15/12/2016
- Collection
- Histoire moderne
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Aux marges du royaume
Violence, justice et société en Picardie sous François Ier
Isabelle Paresys
Publications de la Sorbonne
Histoire moderne
Comment la justice fonctionne-t-elle aux marges frontalières d'un royaume, et
plus largement comment s'y construit l'obéissance au souverain ? En ces
territoires, le lien avec le souverain n'est peut-être pas le même
qu'ailleurs. Voici une piste de recherche que se propose de suivre cet ouvrage
en prenant pour terrain d'étude la Picardie, marge septentrionale du royaume
de France sous François Ier , particulièrement menacée par le conflit franco-
anglo-impérial en cette première partie du xvie siècle. On conserve pour cette
zone frontalière des archives du pardon royal aux criminels et, dans le
domaine de la répression, celles d'Amiens, ville où l'échevinage exerce alors
la justice. Il apparaît en ces temps troublés que la violence des Picards est
tolérée par le souverain qui pardonne de très nombreux homicides en octroyant
des lettres de rémission. De leur côté, les autorités amiénoises essaient de
contrôler, par l'exercice d'une justice active, un ordre urbain de plus en
plus ébranlé dans une conjoncture qui se dégrade. Mais par-delà le rapport
entre la justice et le territoire, l'ouvrage aborde des thèmes que les sources
judiciaires mettent particulièrement en valeur et qui permettent de
reconstituer les comportements des hommes de la Renaissance au quotidien. Il
s'agit par exemple du rapport à l'espace : aires de déplacement, lieux de
sociabilité, habitat mais aussi espace-temps. A travers les manifestations de
la violence homicide, on voit apparaître le thème de l'image de soi. Il s'agit
tout d'abord de l'honneur, qui y tient une place importante et touche autant
les vilains que les gentilshommes. On voit aussi se dessiner l'image que
donnent d'eux-mêmes les Picards justiciables, celle de frontaliers en état
d'alerte permanent, attachés au « pays de Picardie » et au roi de France.
L'image de soi renvoie en outre à celle des autres, celle de la parenté par
exemple, à la fois solidaire et conflictuelle, celle des justiciers et celle
de redoutables hommes de guerre qui sillonnent alors ces marges du royaume.
plus largement comment s'y construit l'obéissance au souverain ? En ces
territoires, le lien avec le souverain n'est peut-être pas le même
qu'ailleurs. Voici une piste de recherche que se propose de suivre cet ouvrage
en prenant pour terrain d'étude la Picardie, marge septentrionale du royaume
de France sous François Ier , particulièrement menacée par le conflit franco-
anglo-impérial en cette première partie du xvie siècle. On conserve pour cette
zone frontalière des archives du pardon royal aux criminels et, dans le
domaine de la répression, celles d'Amiens, ville où l'échevinage exerce alors
la justice. Il apparaît en ces temps troublés que la violence des Picards est
tolérée par le souverain qui pardonne de très nombreux homicides en octroyant
des lettres de rémission. De leur côté, les autorités amiénoises essaient de
contrôler, par l'exercice d'une justice active, un ordre urbain de plus en
plus ébranlé dans une conjoncture qui se dégrade. Mais par-delà le rapport
entre la justice et le territoire, l'ouvrage aborde des thèmes que les sources
judiciaires mettent particulièrement en valeur et qui permettent de
reconstituer les comportements des hommes de la Renaissance au quotidien. Il
s'agit par exemple du rapport à l'espace : aires de déplacement, lieux de
sociabilité, habitat mais aussi espace-temps. A travers les manifestations de
la violence homicide, on voit apparaître le thème de l'image de soi. Il s'agit
tout d'abord de l'honneur, qui y tient une place importante et touche autant
les vilains que les gentilshommes. On voit aussi se dessiner l'image que
donnent d'eux-mêmes les Picards justiciables, celle de frontaliers en état
d'alerte permanent, attachés au « pays de Picardie » et au roi de France.
L'image de soi renvoie en outre à celle des autres, celle de la parenté par
exemple, à la fois solidaire et conflictuelle, celle des justiciers et celle
de redoutables hommes de guerre qui sillonnent alors ces marges du royaume.
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