- EAN13
- 9782895782216
- Éditeur
- Éditions Liber
- Date de publication
- 04/03/2010
- Collection
- Carrefours anthropologiques
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Réinventer l'anthropologie?
Les sciences de la culture à l'épreuve des globalisations
Francine Saillant
Éditions Liber
Carrefours anthropologiques
L’anthropologie est-elle en crise? On peut facilement le penser. Car, science
occidentale, la définit-on par son côté ethnologique comme description et
rencontre de l’autre, de préférence exotique, on s’avise alors rapidement que,
dans un monde globalisé, cet autre est beaucoup plus difficile à trouver,
quand il n’a pas déjà lui-même pris la plume ethnographique qu’il utilise à sa
manière. La définit-on, conformément à l’étymologie, comme «science de
l’homme» dédiée à faire apparaître l’«unité du genre humain», et alors on se
demande aussitôt, à l’âge du relativisme et du constructivisme, quel peut bien
être le fantôme qu’elle voudrait saisir. De l’intérieur même, d’ailleurs, la
discipline s’est fragmentée et autour d’elle des compétences concurrentes lui
disputent le champ de la culture (cultural studies, études interculturelles).
Telles sont donc quelques-unes des questions que les textes de ce collectif
affrontent. Mais ce n’est pas pour jeter l’éponge et déclarer d’ores et déjà
l’anthropologie à l’agonie, loin de là. Il s’agit plutôt d’en rappeler les
ressources et la mission tout en prenant acte des transformations à travers
lesquelles elle est en train de passer en même temps que le monde qui est le
nôtre. Une anthropologie en crise? Ayant perdu sa raison d’être? Non, une
anthropologie au défi de sa propre évolution, de son dynamisme, de ses atouts
les plus forts.
occidentale, la définit-on par son côté ethnologique comme description et
rencontre de l’autre, de préférence exotique, on s’avise alors rapidement que,
dans un monde globalisé, cet autre est beaucoup plus difficile à trouver,
quand il n’a pas déjà lui-même pris la plume ethnographique qu’il utilise à sa
manière. La définit-on, conformément à l’étymologie, comme «science de
l’homme» dédiée à faire apparaître l’«unité du genre humain», et alors on se
demande aussitôt, à l’âge du relativisme et du constructivisme, quel peut bien
être le fantôme qu’elle voudrait saisir. De l’intérieur même, d’ailleurs, la
discipline s’est fragmentée et autour d’elle des compétences concurrentes lui
disputent le champ de la culture (cultural studies, études interculturelles).
Telles sont donc quelques-unes des questions que les textes de ce collectif
affrontent. Mais ce n’est pas pour jeter l’éponge et déclarer d’ores et déjà
l’anthropologie à l’agonie, loin de là. Il s’agit plutôt d’en rappeler les
ressources et la mission tout en prenant acte des transformations à travers
lesquelles elle est en train de passer en même temps que le monde qui est le
nôtre. Une anthropologie en crise? Ayant perdu sa raison d’être? Non, une
anthropologie au défi de sa propre évolution, de son dynamisme, de ses atouts
les plus forts.
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