- EAN13
- 9782859394097
- ISBN
- 978-2-85939-409-7
- Éditeur
- Presses Universitaires du Septentrion
- Date de publication
- 1992
- Collection
- Opuscules (8)
- Nombre de pages
- 288
- Dimensions
- 20 x 16 x 2,4 cm
- Poids
- 449 g
- Langue
- français
- Code dewey
- 901
- Fiches UNIMARC
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A quelles conditions l'histoire peut-elle se présenter comme science? Cette
question critique n'a cessé de préoccuper les penseurs allemands du début du
siècle, de Dilthey à Weber, et elle est au centre des travaux philosophiques
de R. Aron. Moins connus en France sont les débats qui ont eut lieu sur ce
point en langue anglaise de Collingwood à W. Dray, et de Hempel à Popper.
C'est d'ailleurs autour d'une discussion des thèses de ce dernier que
s'organise essentiellement le présent ouvrage, qui pourrait être considéré
comme une introduction à la théorie poppérienne des sciences sociales. Les
problèmes épistémologiques de l'histoire sont en effet inséparables d'une
conception générale des sciences sociales. L'analyse des conditions de
l'explication historique conduit naturellement à une réflexion sur la question
des "lois" présentes en histoire, sur celle de l'individualisme méthodologique
et sur celle de la rationalité des agents. Renoncer à toute "philosophie de
l'histoire" moniste et déterministe ne doit pas conduire à refuser toute
intelligibilité aux processus socio-historiques. De même, critiquer le
positivisme au nom du comportement humain ("compréhensible") ne conduit pas
nécessairement à renoncer à tout idéal de l'unité (méthodologique) des
sciences. Plus généralement, il s'agit de dépasser l'opposition stérile de ces
deux erreurs symétriques, le scientisme et l'irrationalisme.
question critique n'a cessé de préoccuper les penseurs allemands du début du
siècle, de Dilthey à Weber, et elle est au centre des travaux philosophiques
de R. Aron. Moins connus en France sont les débats qui ont eut lieu sur ce
point en langue anglaise de Collingwood à W. Dray, et de Hempel à Popper.
C'est d'ailleurs autour d'une discussion des thèses de ce dernier que
s'organise essentiellement le présent ouvrage, qui pourrait être considéré
comme une introduction à la théorie poppérienne des sciences sociales. Les
problèmes épistémologiques de l'histoire sont en effet inséparables d'une
conception générale des sciences sociales. L'analyse des conditions de
l'explication historique conduit naturellement à une réflexion sur la question
des "lois" présentes en histoire, sur celle de l'individualisme méthodologique
et sur celle de la rationalité des agents. Renoncer à toute "philosophie de
l'histoire" moniste et déterministe ne doit pas conduire à refuser toute
intelligibilité aux processus socio-historiques. De même, critiquer le
positivisme au nom du comportement humain ("compréhensible") ne conduit pas
nécessairement à renoncer à tout idéal de l'unité (méthodologique) des
sciences. Plus généralement, il s'agit de dépasser l'opposition stérile de ces
deux erreurs symétriques, le scientisme et l'irrationalisme.
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